Oscar Wilde - The Happy Prince 1 |
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Leaf after leaf of the fine gold the Swallow picked off, till the Happy Prince looked quite dull and grey. Leaf after leaf of the fine gold he brought to the poor, and the children's faces grew rosier, and they laughed and played games in the street. "We have bread now!" they cried. Then the snow came, and after the snow came the frost. The streets looked as if they were made of silver, they were so bright and glistening; long icicles like crystal daggers hung down from the eaves of the houses, everybody went about in furs, and the little boys wore scarlet caps and skated on the ice. The poor little Swallow grew colder and colder, but he would not leave the Prince, he loved him too well. He picked up crumbs outside the baker's door when the baker was not looking and tried to keep himself warm by flapping his wings. But at last he knew that he was going to die. He had just strength to fly up to the Prince's shoulder once more. "Good-bye, dear Prince!" he murmured, "will you let me kiss your hand?" |
L’Hirondeau arracha l’or fin feuille à feuille, jusqu’à ce que le Prince Heureux apparût tout sombre et gris. Feuille à feuille, il apporta l’or fin aux pauvres, et les visages des enfants devenaient plus roses, et ils riaient et jouaient dans la rue. « Nous avons du pain, à présent ! » s’écriaient-ils. Puis vint la neige. Après la neige, vint le froid. Les rues semblaient d’argent, tant elles brillaient et étincelaient ; des glaçons longs comme des dagues pendaient des rebords des toits, tout le monde sortait enveloppé de fourrures, et les petits garçons portaient des bonnets rouges et glissaient sur la glace. Le pauvre petit Hirondeau eut de plus en plus froid, mais il ne voulait pas quitter le Prince, l’aimant bien trop pour cela. Il ramassait des miettes à la porte du boulanger quand celui-ci ne regardait pas et essayait de se réchauffer en battant des ailes. Mais il connut enfin qu’il allait mourir. Il eut juste la force de voler une fois encore jusqu’à l’épaule du Prince. « Au revoir, cher Prince ! » murmura-t-il, « me permets-tu d’embrasser ta main ? » |
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