page 02 _______________Young Goodman Brown by Nathaniel Hawthorne





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"Then God bless you!" said Faith, with the pink ribbons; "and may you find all well when you come back."

"Amen!" cried Goodman Brown. "Say thy prayers, dear Faith, and go to bed at dusk, and no harm will come to thee."

So they parted; and the young man pursued his way until, being about to turn the corner by the meeting-hduse, he looked back and saw the head of Faith still peeping after him with a melancholy air, in spite of her pink ribbons.

"Poor little Faith!" thought he, for his heart smote him. "What a wretch am I to leave her on such an errand! She talks of dreams, too. Methought as she spoke there was trouble in her face, as if a dream had warned her what work is to be done to-night. But no, no; 't would kill her to think it. Well, she's a blessed angel on earth; and after this one night I'll cling to her skirts and follow her to heaven."

With this excellent resolve for the future, Goodman Brown felt himself justified in making more haste on his present evil purpose. He had taken a dreary road, darkened by all the gloomiest trees of the forest, which barely stood aside to let the narrow path creep through, and closed immediately behind. It was all as lonely as could be; and there is this peculiarity in such a solitude, that the traveller knows not who may be concealed by the innumerable trunks and the thick boughs overhead; so that with lonely footsteps he may yet be passing through an unseen multitude.

  

"Alors Dieu vous bénisse !" dit Faith, avec les rubans roses ; "et puissiez-vous trouver tout bien quand vous reviendrez." "Amen !" s'écria Goodman Brown. "Dis tes prières, chère Faith, et va te coucher à la tombée de la nuit, et il ne t'arrivera aucun mal."

Ils se séparèrent donc, et le jeune homme poursuivit son chemin jusqu'à ce que, sur le point de tourner le coin de la rue de la réunion, il se retourna et vit la tête de Faith qui le suivait toujours d'un air mélancolique, malgré ses rubans roses.

"Pauvre petite Faith !" pensa-t-il, car son cœur lui faisait mal. "Quel malheureux je suis pour la laisser dans une telle aventure ! Elle parle aussi de rêves. Il me semble qu'en parlant, son visage était troublé, comme si un rêve l'avait avertie de la tâche à accomplir ce soir. Mais non, non ; cela la tuerait de le penser. Eh bien, c'est un ange béni sur la terre ; et après cette seule nuit, je m'accrocherai à ses jupes et la suivrai au ciel."

Fort de cette excellente résolution pour l'avenir, Goodman Brown se sentit justifié de se hâter davantage dans son mauvais dessein actuel. Il avait pris une route lugubre, obscurcie par tous les arbres les plus sombres de la forêt, qui s'écartaient à peine pour laisser passer l'étroit sentier, et se refermaient immédiatement derrière. Tout était aussi solitaire que possible ; et il y a cette particularité dans une telle solitude, que le voyageur ne sait pas qui peut être caché par les innombrables troncs et les épaisses branches au-dessus de sa tête ; de sorte qu'avec des pas solitaires, il peut pourtant passer à travers une multitude invisible.



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